« Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies »
À l’instar des pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Burkina Faso à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a commémoré ce lundi 25 avril 2022 à Ouagadougou la journée mondiale de lutte contre le paludisme. C’est l’école Tampouy « E » dans l’arrondissement 3 de la commune de Ouagadougou qui a servi de cadre à la célébration de ladite cérémonie sous le thème « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».
La commémoration sobre, a été co-présidée par le Ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU et son homologue de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Lionel Joël Wendkouni BILGO. Quelques personnalités et plusieurs partenaires techniques et financiers dont l’OMS se sont également mobilisés pour la circonstance.
Cette sobre célébration constitue une étape de plus dans la lutte contre cette maladie et vise à susciter la mise en œuvre d’interventions innovantes pour la renforcer. Elle est une occasion de souligner les efforts déployés pour mettre fin au paludisme et la nécessité d’un engagement politique soutenu afin de poursuivre les investissements continus en faveur du contrôle et de l’élimination du paludisme.
Débutée par la levée des couleurs assurée fièrement par les écoliers de l’école Tampouy « E », la cérémonie commémorative a consisté à l’administration d’un cours sur le paludisme dans une classe de CM2. Selon le Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, cet exercice est mis à profit pour mieux informer sur la maladie et associer les jeunes écoliers comme relais de sensibilisation auprès des adultes.
Ceci d’autant plus qu’au Burkina Faso, la situation du paludisme n’est guère reluisante. « Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique. Les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans en payent le plus lourd tribut. En 2021, 12 231 036 cas ont été enregistrés dans nos formations sanitaires, avec 605 504 cas de paludisme grave et malheureusement 4 355 décès » a laissé entendre Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU.
Face à la problématique de l’endémie palustre, des stratégies et interventions sont mises en œuvre notamment : la prise en charge du paludisme à travers le diagnostic et le traitement du paludisme ; la prévention médicamenteuse du paludisme qui se mène par le traitement préventif intermittent du paludisme (TIP) chez les femmes enceintes et la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois ; la lutte anti vectorielle qui se fait par la pulvérisation intra domiciliaire, la lutte anti larvaire, la promotion de l’assainissement et du cadre de vie, la gestion de la résistance des vecteurs aux insecticides et la distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action(MILDA) en campagne, tous les 3 ans depuis 2010, à toute la population et en routine aux femmes enceintes et aux enfants de moins d’un an.
En rappel, le PNLP bénéficie de la subvention sur la lutte contre le paludisme du Fonds mondial et est l’un des bénéficiaires secondaires du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS).
